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L'histoire extraordinaire de Jean VIEUX dit BLONDIN, colporteur de la Garde en Oisans

Tout commence au décès de ma grande tante, Maximine VIEUX. L'exploration de son appartement, rue François Coppée à Grenoble, révèle de vieux documents datant pour la plupart du XIXème siècle.

J'interrogeai alors ma grand mère de quoi traitaient ces documents et pourquoi personne ne s'était intéressé jusque là à leur existence !

C'est ainsi que j'appris l'histoire de mon aïeul, l'arrière grand père de ma grand mère :

"C'était au départ un simple colporteur, un marchand  ambulant partant de La Garde à l'automne et revenant au printemps afin de faire survivre sa famille. Mais cet aïeul, certainement plus ambitieux que les autres, se rendit en Amérique où il trouva un filon d'or.Revenu en France, il acheta des comptoirs à Paris, Bordeaux, Brest .... et sa richesse augmenta ; sa famille en profita, sa fille aînée se maria avec un riche marchand et son fils fit de grandes études.

Son élan fut coupé par le vol de ses marchandises par son propre frère ; il ne voulut pas porter plainte et se trouva ainsi ruiné du jour au lendemain. Ses autres enfants, la famille SONNIER et mon grand père, n'eurent pas l'éducation de leurs frères et devinrent simples colporteurs.

Honteux d'être trahis par sa famille, honteux d'être emprisonnés pour dette, son histoire a donc ainsi été caché de père en fils, seule d'entre nous, Maximine, ma soeur aînée de dix ans, connut cette histoire dont je ne connais que quelques bribes.

Mais ce n'est pas tout, la famille de mon grand père étant ruinée, mon grand père Henri eut encore une ultime malchance : il fut tiré au sort pour la circonscription, sinonyme d'absence de plusieurs années militaires où peu de soldats revenaient. C'est dans la cheminée de la maison familiale où son père avait caché ses ultimes deniers que sa mère lui permit de racheter son tirage au sort et d'échapper à la conscription".

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