Ma généalogie familiale n'a rien d'exceptionnel ; elle se
fonde dans les gens du peuple et la souffrance de la
paysannerie de l'ancien régime.
On retrouve bien entendu quelques bourgeois, des artisans
mais surtout une majorité de cultivateurs bien inégaux ; de
simples journaliers, fermiers, petits propriétaires ou
importants laboureurs. Tous étaient issus d'une même origine,
seule la chance durant toute une vie a permis à certains
d'émerger : droit d'ainesse, enfant unique ou au contraire
dernier d'une famille nombreuse imposant l'expatriement.
Que dire enfin de cette branche de colporteurs dont j'ai
découvert les courriers, les multiples procès et qui m'ont
fait voyagé dans la France du XIXème siècle ! Je consacre à
Jean VIEUX BLONDIN tout un chapître passionnant.
J'ai découvert la généalogie alors que j'étais au collège
en 5ème en 1970 alors que mon professeur d'histoire géographie
nous demanda d'apporter le plus de renseignements possibles
sur nos ascendants. De la classe, évidemment, j'étais celui
qui était remonté le plus loin ... mes grands-parents étaient
tous vivants et j'avais pu ainsi établir un petit arbre ...
jusqu'à la 5ème génération. Piqué par la curiosité, j'étais
allé avec mon père à Pellafol pour découvrir enfin plus de
vérités sur des noms connus.
Très vite, les noms découverts sur les registres d'état civil
ne m'ont pas satisfait, il me fallait plus de précisions :
des métiers, leur lieu d'habitation et grace aux registres de
notaires, découvrir leur fortune et leur bien. Malheureusement, je
n'ai pu recueilllir très peu de renseignements concernant les
femmes, bien mal considérées à l'époque, elles sont
mentionnées en tant que fille, épouse ou mère. Peu d'entre
elles ressurgissent entre les archives !
L'origine des
familles
Excepté les rencontres fortuites qu'ont occasionné
les guerres et notamment la première guerre mondiale,
ma famille se situe principalement au sud de l'Isère :
la Matheysine, le Beaumont et l'Oisans.
Bien sur,
en remontant le temps, on trouve des incursions
en Triêves, proche de ce secteur, dans le Champsaur, le
Dévoluy, la Maurienne et jusqu'au Piémont.
Une partie provient de
l'Oise, rencontre en 1914-18 de la fille d'un charcutier
de Trosly-Brueil avec un murois, fils de mineur.
C'est en me déplaçant dans l'Oise et l'Aisne que j'ai
pu progresser dans cette branche généalogique.
Chaque branche a
son originalité où le dernier représentant en est l'héritier !
Rien ne semble dû au hasard.
Ma grand mère MORU est l'héritière de commerçants, boucher, charcutier,
tous habitants aux alentours de Compiègne.
Son mari, de
la famille CHEMIN à La Mure, est l'héritier de
toute une série d'ouvriers artisans, mineurs, cloutiers, tisserands aux
fortunes les plus diverses du vagabond au Maître
ouvrier. Seule la guerre fera que se rencontre ces deux
familles au niveau de vie différent.
Ma grand mère VIEUX de l'Oisans
descend d'une lignée de cultivateurs dont la terre de
l'Oisans ne leur donnait pas assez pour survivre
et qui sont tous partis s'exiler comme négociants ou colporteurs
avec plus ou moins de bonheur.
La branche BEAUME est quant elle, la plus
"banale", basée sur les ressources agricoles, cultivateurs plus ou moins
riches, simples journaliers ou riches laboureurs.
Les
deux familles se rencontreront par le métier commun
des deux parents : instituteur. Métier à l'ascenseur social évident
vu l'origine modeste des deux familles.
J'ai étudié évidemment de manière
inégale toutes ces branches en recherchant également des
familles au destin peu communes et qui avaient un lien avec ma
famille. La famille ARIBERT ou COMBOURCIER sont indissociables
de l'histoire de la Matheysine ou du Beaumont. A la recherche
de ma généalogie, entre deux lignes d'un acte notarié, j'ai retrouvé le fameux château du Fayet
(Castrum fageti) qu chacun situait à Brandes (Huez). je me suis
alors intéressé à l'histoire de La Garde en Oisans à
laquelle j'ai essayé de contribuer à améliorer sa connaissance.
Chaque famille de ce village est reconstituée avec leurs
liens avec chaque village alentour, leur histoire en
apportant le plus de précisions possibles (mais tout en respectant
le délai centenaire de l'état civil). |